Toilettes de café sans consommer : pourquoi on peut maintenant vous refuser l’accès

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Scénario classique : une envie pressante en pleine balade urbaine, aucun monument historique à l’horizon, et voilà que le premier café vous tend ses bras… ou plutôt, sa porte. Mais surprise : le gérant se dresse, intransigeant, et vous indique que l’accès aux toilettes est réservé à la clientèle. Caprice d’un patron grincheux ou vraie règle légale ? On vous explique pourquoi il est de plus en plus courant qu’on puisse désormais vous refuser ce petit coin de paradis sans même une gorgée de café au compteur.

La loi et la réalité : ce que prévoit (ou pas !) le droit

Si vous pensiez qu’aucune porte de WC public n’aurait la cruauté de se refermer devant une situation critique, détrompez-vous ! Les cafés, bars et restaurants sont des établissements privés ouverts au public. Ils ont, certes, l’obligation d’être équipés de toilettes pour leur clientèle – merci l’article 21 de l’arrêté du 9 mai 2015. Mais concernant l’accès à ces précieuses installations, la loi reste muette. Mystère total !

Seule certitude : être propriétaire ou gérant de ces lieux, c’est avoir toute liberté de fixer les règles du jeu. Traduction : le responsable a parfaitement le droit de réserver l’usage des toilettes à ceux qui consomment.

Du temps des toilettes « gracieuses » à la réalité économique

Autrefois, il était fréquent qu’un assoiffé de soulagement puisse accéder aux toilettes d’un café sans devoir consommer. Mais cette belle parenthèse de générosité, soyons honnête, n’était pas sans conséquence pour le gérant, qui n’a pas vocation à transformer son établissement en annexe des toilettes publiques. Papier, eau, électricité, nettoyage… à force de générosité, c’est surtout la facture qui devient pressante !

  • Certaines villes où l’affluence explose voient les cafés assaillis d’envies urgentes… et non payantes.
  • Les dégradations ponctuelles compliquent encore la donne.
  • Conséquence : la majorité des tenanciers préfère réserver l’accès aux clients.
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Ce principe est même affiché sur nombre de portes – histoire d’éviter les débats rhétoriques en pleine file d’attente.

Petite monnaie, jetons : les alternatives payantes se multiplient

Jugeant la situation déséquilibrée, certains cafés ont introduit une mesure plutôt ingénieuse (ou ironique, selon l’envie…) : la porte équipée d’un boîtier, s’ouvrant joyeusement contre une pièce ou un jeton. Si vous n’êtes pas client, il vous faudra sortir le portefeuille pour une pause technique. Pour les consommateurs, sachez que l’accès reste gratuit et qu’il est interdit de vous le faire payer – après tout, c’est le minimum syndical quand on commande un café allongé !

  • Non-clients : accès possible moyennant la somme demandée.
  • Clients : accès automatique, parfois via un jeton fourni, mais jamais facturé (parce que c’est la loi, tout simplement !).

Règles sanitaires et petites lignes à surveiller

Depuis la réouverture des établissements, les sanitaires doivent être accessibles aux clients. Impossible, donc, de plaider une excuse sanitaire pour refuser l’accès à celui qui consomme vraiment. Cependant, il y a une exception : si le pass sanitaire est exigé pour entrer dans le café ou bar, le gérant peut refuser l’accès à quiconque n’en dispose pas, toilettes incluses évidemment.

Et si, dans un élan de bonté, le gérant veut bien vous ouvrir sa porte malgré l’absence de consommation, il devra d’abord vérifier votre pass (le sanitaire, pas la carte de fidélité !) sous peine de sanctions assez peu digestes en cas de contrôle.

En résumé, accéder aux toilettes d’un établissement sans consommer relève de l’exploit, sauf à tomber sur un patron de bonne humeur ou un jour béni. Si même une requête polie (et le pass sanitaire) ne suffisent pas, il ne vous reste plus qu’à commander un café ou, mieux, partir à la chasse aux toilettes publiques grâce à un site spécialisé comme toilettespubliques.com. Courage !

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